03 Oct2023
25 Août2023
Côte d’Ivoire /buzz inutile et la destruction d’une jeunesse
Ziké a dansé sur la tête ici. On a aimé. Sommes-nous tous devenus des danseurs comme Ziké? Non! Notre génération continuait d’étudier. Le zouglou est né avec Bilé Didier. On a aimé. Sommes-nous tous devenus des chanteurs de zouglou? Non! Notre génération a continué d’étudier. Des générations de footballeurs étaient adulées comme Laurent Pokou ou Youssouf Falikou Fofana. Voudrions nous tous devenir des footballeurs ? Non! Nous continuons à exceller dans nos domaines respectifs. Des animateurs de talent comme Roger Fulgence Kassy ou des journalistes émérites tels Joseph Diomandé, occupaient notre quotidien, mais nous ne voulions pas forcément devenir comme eux. Chacun construisait lui-même, son propre modèle selon ses capacités et ses ambitions personnelles. C’est cette particularité multidimensionnelle et multiforme qui a bâti ce pays depuis de nombreuses années. Le génie individuel. Les performances personnelles. L’ effort continuel. Voici quelques valeurs qui ont donné les fondements de ce pays et qui ont fait de sa jeunesse, l’une des plus entreprenante et innovante. Maintenant, tout cela prend le chemin, de savon dans oreille, de amonan c’est cuit, du plus grand fessier du monde, des seins les plus proéminents, des poulets qui deviennent quelqu’un, des bébés qui n’ont pas d’os, disons de tout l’abrutissement possible qui pourrait être servi. Avec des médias qui oublient leur rôle, leur cahier de charges à participer au développement. Encore plus pour un pays en voie de développement aux indices de pauvreté, d’insécurité, de cherté de la vie, de soins de santé, d’accès à l’éducation très peu enviable.On s’étonne des drames quotidiens de la course à l’enrichissement par tous les moyens les plus répréhensibles. À l’exemple, récemment de ce jeune de 21 ans qui a décapité son neveu de 6 ans dans une région du pays. Emportant sa tête sur conseil de son marabout de 22 ans, en vue de devenir facilement riche. L’école peut ainsi attendre. amarasalifou@gmail.com
22 Jan2023
Côte d’Ivoire / Une gouvernance environnementale pour lutter contre le réchauffement climatique
Il fait chaud à Abidjan. Ça grelotte à Bouaké, Korhogo ou Man. On va encore rentrer dans cette période où les cris fuseront de partout pour rappeler que le marché est cher. Une tomate coûtera 100 FCFA. Trois bananes 1000 FCFA, etc. Depuis quelques années, c’est toujours la même rengaine. On n’est pas pressé. La planification peut attendre. Abobo est desormais collé à Anyama. Yopougon a presqu’atteint Dabou. Bingerville qui se limitait à un ensemble de quartiers concentrés dans un rayon proche est subitement etendu sur plus de 15 km de presque tous les côtés avec des villas à perte de vue. Ce ne sont pas les forêts, rivières ou sols qui se sentent certainement heureux de toutes ces expansions sans contrôle. Ils nous le font savoir à travers la rareté de la biodiversité, par des pollutions, l’appauvrissement du sol, des sécheresses, des inondations etc. Nous refusons de voir ou de calculer. Nous refusons de proteger notre environnement et nous protéger nous-mêmes. Cela coûte quoi de mettre en place une vraie politique de protection de la nature, de decongestionner Abidjan, d’envoyer des ministères et des institutions à l’intérieur du pays, d’imposer à des investisseurs de s’installer dans d’autres localités de la Côte d’Ivoire mêmes avec des abattements fiscaux ? On n’est certes pas une grande nation industrielle mais on ne saurait se faire l’injure de refuser de réfléchir sur des choses aussi simples. Amara Salifou amarasalifou@gmail.com
05 Oct2022