Côte d’Ivoire / Quand des médias décident de violer la déontologie
Il y avait une émission télé dénommée « Maxximum » avec deux XX. Lorsqu’on a rapporté à l’animateur que plusieurs élèves écrivaient ainsi ce mot dans leurs devoirs, il s’obligeait à la fin de chacune de ses émissions de faire la précision qu’il faĺlait écrire toujours ce mot avec un seul X. Les deux XX ne servaient qu’à marquer la particularité de cette émission de divertissement. L’alerte n’avait hélas pas eu d’effet escompté. C’était déjà trop tard. Dans cette période, j’ai corrigé au Bac, des copies de candidats qui écrivaient maximum avec deux XX. Peut-être que ces élèves devenus grands continuent de croire que maximum s’écrit toujours avec deux XX. c’était une seule télé. Aujourd’hui c’est au delà d’un simple mot. On imite le viol, on dénigre des métiers sur plusieurs chaînes de télé. On incite à la vente du sexe. Et on s’étonne d’avoir une société où l’enrichissement n’a pas besoin de se justifier. De la drogue partout y compris dans les villages. Le broutage qui fait de nous une plaque internationale. J’ai même vu recemment un film français de Canal+ avec pour trame le broutage subi par l’acteur principal, un français et bien évidemment, le scélérat, un ivoirien. Les métiers de l’enseignement ne font plus rêver. Les enseignants eux-mêmes veulent fuir le métier pour d’autres ministères qui les refusent. Le partage des dividendes risque de ne pas suffir. Dans cette descente constante, un simple d’esprit, chauffeur de son état à Abobo n’a rien trouvé de mieux pour s’enrichir que d’aller demembrer à la machette sa femme, mère de sa petite fille de 3 ans pour espérer avoir l’argent en vitesse comme rapporté il y a quelques jours par la presse. Amara SalifouTaxi Ivoire à Bouaké, C’est 200 FCFA!
(Crédit photo)Non vous ne rêvez pas! Les coûts du trajet des taxis luxueux dénommés « Ivoire », à Bouaké, dans la deuxième plus grande de Côte d’Ivoire, sont à 200 FCFA. Ces taxis arrivés dans la capitale du Centre le 30 décembre 2021 et en circulation depuis le début de l’année 2022 sont empruntés par les usagers du Gbêkê à 200 FCFA. Un prix totalement en écart de ce que vivent les populations abidjanaises où ces taxis ont débuté avec leurs couleurs orange et blanc, qui rappellent le drapeau ivoirien. Là où ces taxis garés pour la plupart, aux abords de l’aéroport international Felix Houphouët Boigny ou des hôtels de luxe font des distances à partir de 10 000 FCFA selon plusieurs clients, à Bouaké c’est à 200 francs par individu pour joindre les différents quartiers comme le commerce, Air-France, Nimbo, Tchelekro, Broukro , Dares Salam, Odiennekorani ou N’gattakro.
Ce sont 30 taxis qui circulent dans la ville selon plusieurs conducteurs de ces engins, qui expliquent aussi qu’il y a en avait 200 au départ. » Seuls 30 sont restés. Le parc pour les garer n’était pas assez grand. Nous roulant au carburant à la différence des autres taxis de la ville qui roulent au gaz. Nous faisons un versement journalier de 25 000 CFA. Chaque matin nous sommes approvisionnés à 12 000 FCFA de carburant. Nous sommes deux chauffeurs par véhicule. Au début de l’opération, les véhicules devraient nous revenir après un montant de recette atteint. Mais les décideurs ont changé de position. Nous sommes donc des salariés maintenant » confie avec un petit brin de désespoir, un conducteur. Ces taxis sont climatisés et le coût du transport peut varier si des clients exigent l’air conditionné ou une course plus longue. Ce projet est le fruit du Fonds de développement du transport routier (FDTR).
Amara Salifou