07 Mar2022
Voici le cercle vicieux de l’endettement des pays africains
En 2018 déjà, nous tirions la sonnette d’alarme sur l’endettement improductif de nombreux pays africains, surtout au niveau humain, des biens et services et au plan infrastructurel à travers ce livre Nouveaux Horizons qui est plus que d’actualité.
COMME PROMIS!
LA FAILLITE DES NATIONS
Les origines de la puissance, de la prospérité et de la pauvreté
Ce livre #Lecteurs Nouveaux Horizons est écrit par Daron acemoglu, Professeur d’économie au Massachusetts Institute of Technology et James robinson, Professeur de sciences politiques à l’université Harvard.
Pourquoi certains pays sont-ils riches et d’autres pauvres? Daron Acemoglu et
James Robinson nous embarquent dans un voyage passionnant à travers le temps
et les continents pour mieux comprendre les causes du développement ou du non développement économique. Avec des exemples et une argumentation solide tirés de l’histoire de l’empire romain, des cités-États mayas, de la Venise médiévale, de l’Union Soviétique, de l’Amérique Latine, de l’Afrique et des pays occidentaux, ils élaborent une théorie de l’économie politique.
La thèse centrale de l’ouvrage, c’est que les obstacles ne sont pas d’ordre géographique ou culturel, mais d’ordre institutionnel. Prospérité et pauvreté, comme ils le soulignent à la page 99, sont déterminées par les motivations produites par les institutions, et c’est la politique qui déterminent les instituions. Ce sont clairement, les politiques qui mettent en place des institutions extractives et réservent par là un pouvoir politique quasi limité à une élite qui tend à façonner les institutions économiques pour servir des intérêts particuliers plutôt que ceux de la population.
On pourrait à ce niveau citer ceci : « le Congo a connu une augmentation de la pauvreté et un déclin économique persistant sous l’autorité de Joseph Mobutu, entre 1965 et 1997. Ce déclin s’est poursuivi après son renversement par Laurent Kabila. Mobutu a créé toutes sortes d’institutions économiques extractives. Alors que les citoyens devenaient encore plus pauvres, Mobutu et les « grosses légumes » (sobriquet de la petite élite qui l’entourait) s’enrichissait de manière phénoménale » Pages 115-116.
Les institutions inclusives, par contre, permettent à la population de limiter l’exercice du pouvoir politique et à chacun d’exercer des activités économiques conformément à son choix et ses talents.
Un exemple formidable en Afrique, est celui du Botswana. « Quand il accède à l’indépendance, le Botswana est l’un des pays les plus pauvres du monde ; on y trouve à peine douze kilomètres de routes goudronnées, vingt-deux diplômés de l’université et une centaine de diplômés du secondaire. Pour couronner le tout, il est presque entièrement entouré par des régimes blancs-l’Afrique du Sud, la Namibie et la Rhodésie, tous hostiles aux pays indépendants dirigés par des Noirs. Peu de gens à l’époque auraient misé sur la réussite du Botswana. Or, au cours des quarante-cinq années suivantes, le Botswana allait connaître l’une des croissances les plus rapides du monde. Aujourd’hui, le pays présente le revenu par habitant le plus élevé de toute l’Afrique subsaharienne, et se retrouve au même niveau que les pays qui ont le mieux réussi en Europe de l’Est, comme l’Estonie ou la Hongrie, ou en Amérique latine, comme le Costa Rica » Page 502.
Voici donc un résumé de ce livre percutant, très accessible, qui nous offre une nouvelle théorie de l’économie politique d’une pertinence indéniable pour comprendre le monde.
En coédition avec Markus Haller • 640 pages – 14 x 22,5 cm – 2015 – ISBN : 978-2-35745-303- Vous pouvez vous le procurer dans la plupart des grandes librairies d’Abidjan et de l’intérieur du pays
Amara S (00225)0102410560